Pour assembler ce que nous venons de voir de notre
conception de l'éthique et de l'éthique appliquée, nous avons créé ce
diagramme.
Figure 4 : De l'éthique à l'éthique appliquée, vers la réalisation de l'humanité
Figure 4 : De l'éthique à l'éthique appliquée, vers la réalisation de l'humanité
Si nous examinons ce tracé,
l'éthique représente l'effet d'une propension à désirer la Vie Bonne et à
rechercher le Bien chez un sujet; Ce dernier peut en prendre conscience au
niveau de son espace intersubjectif. Nous avons voulu représenter, à la fois, le
devenir-sujet et le vivre-ensemble tendant à réaliser l'humanité. Les doubles
flèches représentent, en passant au travers l'homme extérieur (les acquis), que
tout devra être remis en question dans un va et vient vers le lieu du
discernement. Les petites flèches approchant le devenir-sujet et le
vivre-ensemble de l'éthique appliquée figurent la recherche à « réduire,
autant que faire se peut, l'inévitable écart entre les valeurs affichées et les
valeurs pratiquées »[1],
autrement dit d'être authentique.
Figure 5: Dialogue en éthique appliquée
Le petit rond noir, au centre de l'espace intersubjectif, représente le désir de relation; c'est alors, grâce au langage du sujet, que la relation prend corps par la médiation du dialogue entre les personnes.
Figure 5: Dialogue en éthique appliquée
Le petit rond noir, au centre de l'espace intersubjectif, représente le désir de relation; c'est alors, grâce au langage du sujet, que la relation prend corps par la médiation du dialogue entre les personnes.
Ce diagramme nous fait voir la
distinction, que nous avons présentée, entre éthique et éthique appliquée : Il
y a un "avant décision" : l'éthique qui, lorsqu'elle est perçue et
discernée par le sujet, invite ce dernier à une prise de décision en lien au
désir de relation (du lieu de l'espace intersubjectif) et un "après
décision" : éthique appliquée, qui se réalisera dans un engagement par le
dialogue, qui s'amorcera et qui contribuera à émanciper une morale enfermée
vers une morale ajustée au vivre-ensemble des personnes. L'éthique ne dit pas
quoi faire, elle n'est qu'une disposition, un penchant à désirer la vie bonne
et à rechercher le Bien comme le daimonion de Socrate.
Lorsque discerné, en lien avec
un malaise de la vie concrète, le "sujet peut"[2] décider
de s'engager dans une action en mettant en œuvre une démarche en éthique
appliquée, avec d'autres, dans le but de dissiper le malaise, en créant une
ouverture au partage de sens pour toutes les personnes concernées, il prend une
décision. Ce choix provoquera une transformation, aussi minime soit-elle, dans
la reconnaissance et l'élaboration d'un tissu humain satisfaisant, ainsi, son
inclination vers le désir de la vie bonne et de sa recherche du bien pour tous.
[2] Nous disons : "le sujet
peut" et non "le sujet doit", car au niveau de l'espace
intersubjectif, contrairement aux acquis de la morale, il n'y a pas de
caractère d'obligation; en disant peut, nous représentons une invitation que le
sujet ressent pour s'investir et décider une action.
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