Aliénation:
Se dit d'une personne qui renonce à sa
liberté de penser au profit d'une conformité extérieure à elle.
Amour :
Élan, issu de la Vie, qui, lorsque je le laisse passer, transcende ce à
quoi il nous conduit, il nous ouvre à l'émerveillement.
Apprentissage par aliénation :
Mode d’apprentissage où l’information reçue est acceptée comme vraie en
s’appuyant uniquement sur la confiance de la partie émettrice et cela sans
référence intérieure.
A ce moment là, mon action sera entreprise non pas à partir d’une
compréhension intérieure mais uniquement sur la foi en l’information reçue et,
de là, sur la foi en l’émetteur.
Apprentissage par adéquation :
Mode d’apprentissage où l’information reçue vient éveiller, ou rejoindre
une compréhension déjà présente, mais comme en latence, donnant une
compréhension intérieure dans une congruence qui peut faire dire :
« oui c’est ça, ça fait sens! »
Ou encore l’information nouvelle reçue se place en congruence en nous
dans une sensation d’accord et qui aussi nous fait dire : « oui c’est
ça, ça fait sens! ».
A ce moment là, mon action sera entreprise uniquement à partir d’une
compréhension intérieure
Approche communautaire:
Mouvement qui tend à relier les personnes
impliquées autour des mêmes valeurs, des mêmes intérêts contrairement à
l'approche unilatérale qui est repliée sur elle-même.
Approche unilatérale:
Une approche dont la seule façon de penser
est la sienne: plus qu'un moyen, le code de discipline devient la fin.
Autorégulation:
Mode de
régulation en lequel la personne acceptera de se conformer à une règle, sans
pressions extérieures, trouvant, la motivation de la suivre, dans son adhésion
à la valeur sous-jacente à cette règle.
Caractère dynamique:
Représente
la différence essentielle entre l'éthique et tout ce qui est codifié à
l'avance dans les acquis (codes, morale,
mœurs, etc.). Le côté dynamique représente la vie en mouvement dans le désir
de rendre nos actions, nos façons de vivre ajustées aux valeurs impliquées dans
les parties en présence (personnes, animaux, nature).
Caractère statique:
Contrairement
au côté dynamique qui recherche l'harmonie entre les valeurs et les parties
impliquées, le caractère statique représente le caractère fixe, peu évolutif
des différents codes. Ces codes se
suffisent à eux-mêmes et ce qui importe c'est l'obéissance au code dans un
jugement fermé face aux parties en présence.
Circonstances:
Particularités
de lieu, temps, personnes, moyens, raisons qui entourent une situation.
Circonstances subjectives:
Représente ce qui est
intrinsèque à la personne (expériences, morale, mœurs, normes, sentiments,
principes, etc.) et qui sont en relation avec certaines circonstances entourant
une situation, avec lesquelles se tissera un contexte.
Code de
Déontologie:
Ensemble de règles que se
donnent les gouvernements et les ordres professionnels (organismes extérieurs à
l'organisation), à partir des valeurs jugées essentielles par ces instances;
dans le but de réguler les comportements des personnes concernées dans leurs
pratiques individuelles, afin de garantir un comportement, minimal et adéquat,
en regard aux personnes impliquées dans leur pratique.
Code de
discipline:
Ensemble de règles que se
donne une organisation (à l'interne), à partir de ses valeurs jugées
essentielles; dans le but de réguler les comportements de ses employés dans
leur pratique individuelle, afin de garantir un comportement, minimal et
adéquat, en regard aux personnes impliquées dans leur pratique. Les règles,
ainsi mises de l'avant, reflètent les valeurs spécifiques de l'organisation.
Conformité organisationnelle:
Le fait de l'adaptation docile des
différentes personnes aux règlements établis par l'organisation. La conformité organisationnelle devient
l'objectif à atteindre.
Contexte:
Le
tissu créé par les liens que fait le "Sujet", par le discernement,
entre les valeurs, normes, principes qu'il véhicule intérieurement
(circonstances subjectives) et les circonstances entourant une situation.
Démotivation:
Sensation qui amène la
personne à se replier sur soi, à se désengager.
Dialogue:
Un
échange, par le langage, au cœur d'une relation intersubjective, en vue d'une
recherche conjointe (co-construction) de sens à partir d'un intérêt commun.
Dilemme éthique:
Lorsque suite à un
discernement éthique plus d'une solution se présente tout en s'opposant entre
elles. La décision choisie sera celle
moindre mal.
Discernement:
Action
d'écouter, à caractère contemplatif, où le sujet se place intérieurement à
distance des différents éléments d'un contexte afin de les soupeser
intérieurement pour en obtenir le sens conduisant à le comprendre.
Discernement éthique:
Action
d'écouter, à caractère contemplatif, où la personne se place intérieurement à
distance des différents éléments d'un contexte, afin de les soupeser
intérieurement pour en obtenir le sens conduisant à la solution la plus
susceptible de garantir le respect et la dignité des parties impliquées. Il
ouvre au neuf et à l'inédit.
Engagement:
Action qui incite à débuter une démarche
ou à poursuivre la démarche entreprise.
Éthique:
Au cœur
du désir inconscient de la personne et ontologique à elle, elle est la
propension à désirer la vie bonne et à rechercher le Bien. Elle est perçue,
dans la personne, sous les formes d'invitations, d'aspirations, d'intuitions,
souvent en la médiation des relations intersubjectives à laquelle elle
participe, vers la réalisation de l'Humanité.
Éthique appliquée:
En
rapport à une situation donnant lieu à un malaise, le travail que je consens à
faire avec d'autres dans le monde, par le dialogue, afin de discerner et
décider les actions en créant une ouverture au partage de sens pour toutes les
personnes impliquées par ces actions
Éthique organisationnelle:
La visée, par la délibération, que se donnent tous les
membres d'une organisation, afin de définir les valeurs rassembleuses donnant
sens pour toutes les personnes impliquées et reflétant la mission et visions de
l'entreprise.
Nous
retenons, en outre, que le rôle des gestionnaires, plutôt que de gouverner,
deviendrait plus efficace s'il était orienté comme coordonnateur, motivateur,
facilitateur, mobilisateur, rassembleur afin d'obtenir une plus grande
complicité, une meilleure coopération et une plus grande efficience des
employés. C'est en cela que nous voyons l'éthique organisationnelle comme une
éthique transdisciplinaire où chacun, comme personne et comme professionnel,
est reconnu comme maître d'œuvre, à son niveau, en vue de la réalisation de la
finalité de l'organisation.
Éthique professionnelle
Un discours
que se donnent des professionnels, par la délibération, afin de discerner et
décider les actions en créant une ouverture au partage de sens pour toutes les
personnes impliquées en relation à leur profession. Cette définition implique,
alors, la reconnaissance de leur autonomie comme fondation à la quête de sens
en lien à la profession.
Frustration:
Sentiment qui correspond à
la privation de ce que la personne désire.
Hétérorégulation
Mode de régulation dans
lequel des pressions extérieures (prescriptions, sanctions) doivent être mises
en place pour forcer une ou des personnes à se conformer à une règle.
Intervenant en éthique appliquée?
C'est un spécialiste des
remises en question, toujours en état de recherche, ne détenant aucune vérité,
en appui sur l'intersubjectivité entre les personnes, lui-même inclus, il est
au service du dialogue, pensant avec les gens plutôt que pour eux, ouvert au
mode des petits pas dans le respect qu'il porte au rythme des organisations et
des personnes.
Jugement:
Évaluation des différentes
composantes d'une situation en vue de prendre une décision. En éthique appliquée, le discernement est
toujours précurseur au jugement.
Liberté :
Capacité de choisir et de décider d’aller là
où le Sens (du lieu de l'intersubjectivité) interpelle, amenant ainsi à
participer, en authenticité, à l'épanouissement du tissu humain, dans une
sensation dense d’être pleinement soi.
Mode légaliste:
Manière de se comporter visant à suivre
rigoureusement la lettre du règlement.
Mode résolution de problème:
Manière de se comporter visant à
identifier les causes des problèmes, dans le but de les régler de façon durable
de concert avec les personnes impliquées.
Mœurs:
Normativité
morale, non écrite, partagée par un groupe d'individus (organisation, culture,
etc.) caractérisant les manières de vivre, de penser. On parlera alors de mœurs
d'entreprise, mœurs québécoises, mœurs policières, etc.
Code personnel, non écrit, jugeant du bien et du
mal construit à partir de l'éducation, des expériences personnelles et de
réflexions. Son caractère statique appelle le jugement automatique sans qu'il y ait
réflexion contrairement à l'éthique qui amène toujours à un discernement
éthique dans l'action.
Motivation:
Raison qui incite à agir, à poursuivre
l'engagement dans les relations avec autrui.
Normes:
Ensemble de règles d'usage ayant pour but de baliser et réguler des
comportements.
Principe: (agir par principe)
Règle de conduite, ayant déjà été appuyée
sur un jugement de valeur, mais devenue cause première en elle-même sans
que le souvenir de la valeur y soit perçue.
Raisonnement éthique:
Dans une perspective éthique,
décider d'agir, c'est tenir compte de soi, de ses valeurs et de son désir, en
les pondérant par l'ensemble des conséquences que cette action pourrait avoir
sur soi et sur les autres, délibérant ainsi vers la meilleure conduite à suivre en tant
qu'être humain dans une société.[1]
Relativisme:
Tendance à accepter toutes
les réponses comme bonnes et vraies si elles sont sincères; à chacun sa
vérité! Elle enlève toute disposition au
dialogue, chaque personne étant enfermée dans sa vérité.
Régulation:
Mode d'obéissance, en vue de se conformer
aux dispositions des règlements en vigueur, à une façon de faire commune.
Satisfaction:
Sentiment qui correspond à
ce que l'on désire.
Sens:
Compréhension
qui rend cohérentes les différentes représentations en cause, entre elles et
qui correspond à la visée, jamais atteinte mais s'y approchant, du Beau, du
Juste, du Vrai (vers l'UN).
Sentiment:
Conscience
plus ou moins claire comportant des éléments affectifs et intuitifs.
Sentiment d'Appartenance:
Sentiment
provenant du besoin d'appartenir à un groupe, il résulte du fait de s'y sentir
à sa place, d'être traité comme une personne (sujet) et non comme un objet. Il procure une motivation profonde à un
engagement mutuel vis-à-vis du groupe et de toutes les personnes qui le
composent et il en résulte un sentiment de fierté conduisant à une
responsabilisation de tous les membres vis-à-vis du groupe.
Sentiment d'Appartenance éthique:
Sentiment
provenant du besoin d'appartenir à un groupe, à ses valeurs partagées
favorisant l’avènement du tissu humain, c’est à dire le tissage entre le
« Devenir sujet » et le « vivre ensemble », conduisant au
respect de la dignité des personnes, des groupes, des sociétés en lesquels il
œuvre.
Situation:
Ensemble
des circonstances dans lesquelles une
personne se trouve.
Sujet:
Personne
qui, grâce à la réflexion, devient le véritable agent de son action. Il assume
son subjectivisme c'est à dire qu'il reconnaît sa solitude, sa finitude, son
incertitude tout en prenant conscience qu'il ne détient aucune vérité. Il est alors disponible à tous les dialogues.
Transcendance
Réalité éprouvée à la fois
au cœur de soi et, à la fois, autre que soi et ressentie comme infinie,
absolue, non réductible à ce que la personne est, ni à ce qu'elle en vit, ni à
la conscience qu'elle en a.
Valeur:
J'y
discerne deux dimensions:
1.
Dimension ontologique
La
valeur peut-être perçue comme le potentiel ontologique qui appelle à advenir au
travers du désir inconscient en chaque personne, l'amenant ainsi vers son
accomplissement. (Devenir-Sujet)
2.
Dimension pragmatique
Dans
une situation donnée, elle devient un "Élément
de la motivation effective permettant de passer de la décision à l'acte. Elle constitue la fin visée par l'action
envisagée dans la décision et se traduit verbalement comme raison d'agir et
comme sens de l'action en créant une ouverture au partage de sens pour toutes
les personnes impliquées par la décision" (Legault)
Valeurs organisationnelles:
Ce sont les façons de faire idéales que
privilégie l'organisation pour parvenir aux objectifs en lien avec sa mission.
Vie:
Au cœur de
la personne, dimension transcendante et immanente comportant les valeurs
ontologiques (du Beau, du Vrai, Du Bien…
De l'UN) qui s'y rattachent. Nous sommes face, ici, à une adéquation possible
entre la Vie, l'Amour, le Sens.
[1] Boisvert Yves, Jutras
Magalie, Legault Georges A., Marchildon Allison, "Petit manuel d'éthique
appliquée à la gestion publique, Montréal, Liber, 2003, pages, P 78.
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